Après une bonne nuit on part déjeuner, et en passant au bord du lac, on s'informe pour l'heure et le prix des "lanchas publicos" qui traverse à San Pedro. Les prix sont toujours 25 quetzales, et l'heure varie à chaque personne rencontrée, mais il y en a au moins une par heure.
De retour à la chambre, on ferme nos packsacs et en route pour le quai. On se fait tout de suite conduire à une lancha (le gars s'essaye de nous charger 5 de plus mais on dit non et çà passe), et comme il y a déjà 6 personnes, on peut partir tout de suite pour San Pedro.
On arrive vers 10h15 au quai de San Pedro, il y a quelqu'un qui nous parle d'un hôtel et comme c'est pas cher (20$ pour 2) et qu'on a rien réservé, on accepte d'aller voir. L'hôtel est assez "de base", mais on a la salle de bain privée, l'eau chaude, le wi-fi et une belle vue sur le lac.... que demander de plus. On s'installe et on part explorer la ville.
On passe par plein de petites rues et on débouche sur le mercado. Plus loin il y a l'église avec un beau jardin devant. On s'informe pour aller au cimetière, car comme c'est la Toussaint il doit y avoir beaucoup d'actions dans le coin. L'entrée pour y aller est toute décorée avec des banderoles et des croix, par contre le cimetière est beaucoup moins impressionnant que celui de Chichicastenango. On dirait que les mausolées ne sont pas terminés, beaucoup de barres de fer sortent du toit comme s'ils allaient construire d'autres étages (c'est probablement ce qu'ils font). On croyait qu'aujourd'hui ce serait fête, mais on nous dit que ce sera plus important demain, car ils sont encore en train de nettoyer et peinturer.
En passant devant un petit bouiboui, on voit un plat qu'on ne connait pas, et la dame nous dit que c'est un "fiambre". C'est un plat qui est servi seulement le 1 et 2 novembre pour la fête des morts. Naturellement on veut goûter, alors elle nous prépare ça et on mange dans la place qui ressemble plus à un garage qu'à un resto. C'est une salade froide de légumes marinés, avec plusieurs ingrédients, dont des betteraves, des pacayas, de la laitue, des pois, des brocolis, du fromage etc ... servi sur une tortilla frite, un délice. On a jasé avec la femme et sa fille et une autre dame qui était vraiment sympathiques. Les Guatemaltèques sont vraiment gentils, ils disent toujours bonjour et sont très souriants, ils apprécient beaucoup les canadiens.
Après on décide de marcher jusqu'au prochain village, San Juan qui est à environ 2 km. La route est très poussiéreuse et il y a beaucoup de tuktuk, mais c'est facile. Le village de San Juan est beaucoup plus authentique, presque pas de touristes et pas de resto et hôtel pour touristes non plus. Les gens sont encore une fois super sympathiques, on se rend au cimetière pour voir ce qui s'y passe. C'est encore pareil, on nettoie, on peinture et on met des fleurs et des aiguilles de pin, mais le cimetière est beaucoup plus joli et plus petit. Il y a plein de cerf-volant partout dans la ville que les enfants font voler. En sortant du cimetière, il y a un groupe de musiciens sur une grosse estrade qui se mettent à jouer et à chanter, c'est super. On marche jusqu'à l'église, le parvis est rempli de jeunes qui font voler des cerfs volants et l'église est spéciale car ils ont conservé les ruines de l'ancienne église devant la nouvelle, très beau.
On entend des pétards et en sortant on voit une parade avec des hommes qui transportent des feuilles de palmier. On les suit et on se retrouve face au cimetière, on assiste à l'ouverture officielle du portail d'entrée, avec les discours du maire et la présence de l'architecte qui a fait le design du portail, jusqu'à la coupe du ruban.
Après l'orchestre se remet à jouer et on aperçoit une vingtaine de personnes déguisées avec des masques qui dansent en avant de l'orchestre. Cest vraiment drôle, il y en a qui font semblant d'être chaud et ils se font aller en dansant. On a adoré San Juan, on revient en tuktuk et on prend notre bière à la chambre avant d'aller souper.
On choisit un resto resto tranquille tout près de l'hôtel, où on peut manger autres choses que Guate. Juste après qu'on s'installe à table, on entend de la musique techno très très forte, la serveuse nous dit que cest un bar à côté et que ça joue jusqu'au petites heures...ah non! on est découragé car notre hôtel est tout près... La bouffe était quand même excellente, un cari de légumes et un sauté teriyaki, on aurait pas fait mieux. En plus on avait la visite d'un mignon petit chaton, qui a adopté Pierre, il allait toujours s'asseoir dessus.
De retour à la chambre, cest vraiment infernal le bruit, impossible de dormir, on prend les grands moyens en avalant une gravol et avec nos nouveaux bouchons, on réussit à s'endormir.
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